La Chine annonce des représailles pour les mesures américaines contre TikTok
Chine agira contre les entreprises étrangères et les particuliers qui “mettent en danger” leur souveraineté et leur sécurité, selon de nouvelles règles approuvées ce samedi par le ministère du Commerce du pays asiatique après les mesures américaines contre les applications chinoises TikTok et WeChat. Washington a annoncé vendredi qu’il interdirait le téléchargement des deux à partir de ce dimanche.
L’annonce du Commerce ne vise directement aucune entreprise, mais détaille la publication de nouvelles règles liées à sa liste prévue des “entités non fiables” annoncée il y a plus de 15 mois et qui n’a pas encore été publiée. Selon le communiqué publié ce samedi, la liste comprendra des entreprises et des particuliers qui “enfreindre les réglementations du marché “ dans le pays asiatique, “rompre les accords“avec les entreprises chinoises, adoptez”mesures discriminatoires“contre eux ou”nuire aux intérêts de la souveraineté, de la sécurité ou du développement de la Chine“.
En mai dernier, les médias officiels chinois ont indiqué que parmi les entreprises concernées pourraient être Apple, Cisco Systems, Qualcomm ou Boeing.
Selon la déclaration du Commerce, les entreprises étrangères et les particuliers qui y sont inclus subiront des restrictions ou interdiction complète d’exporter ou d’importer avec la Chine, ainsi que d’investir dans le pays. De même, un bureau sera créé pour enquêter et statuer sur les cas d’entités ou d’individus soupçonnés d’avoir enfreint les nouvelles règles.
Escalade de tension
La publication de ces nouvelles réglementations intervient à un moment de tension particulière entre la Chine et les États-Unis après les problèmes de technologie et la visite du sous-secrétaire d’État américain à la croissance économique et à l’énergie, Keith Krach, à Taïwan.
S’agissant du veto de TikTok et WeChat, le Département du commerce a souligné que la Chine s’oppose à “toute forme de unilatéralisme et protectionnisme“et adoptera les mesures” nécessaires pour défendre “leurs entreprises.
L’annonce par Pékin d’une telle «liste noire» l’année dernière a suscité des inquiétudes parmi les entreprises étrangères quant à la manière dont une telle relation serait mise en œuvre.
Le Département du commerce a ajouté que la liste “aidera à maintenir un ordre économique et commercial international libre et juste” et “protégera les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises, d’autres organisations et des individus”.
Plus tôt ce mois-ci, le vice-Premier ministre chinois Hu Chunhua et le vice-ministre du Commerce Wang Shouwen ont assuré que le pays continuerait à supprimer les barrières pour permettre aux entreprises étrangères d’accéder à son marché.