Le Congrès veut me retirer pour reporter les élections
Le Président du Pérou, Martín Vizcarra, a accusé le Congrès ce mardi de vouloir le renvoyer pour “reporter” les élections générales appelées à 2021 étant donné la possibilité que la chambre puisse lancer une deuxième tentative de motion de censure pour son implication présumée dans des affaires de corruption.
“L’intention est d’essayer de destituer le président afin que le Congrès, sans président, puisse prendre des décisions telles que, par exemple, le report des élections de quelques années”, a-t-il déclaré.
“L’idée est de changer la structure politique laisser la direction actuelle du gouvernement pour une période supplémentaire et cela ne convient pas à la démocratie », a assuré Vizcarra dans des déclarations à la presse lors d’une visite dans la région nord de Cajamarca selon le média péruvien« Gestión ».
Vizcarra aurait reçu un paiement illicite lorsqu’il était gouverneur régional de Moquegua en 2013 et fait l’objet d’une enquête dans l’affaire “ Construction Club ” par le parquet et le groupe de procureurs dans l’affaire “ Lava Jato ”, enquêtes en faveur desquelles le président a initialement accepté mais doute.
En ce sens, le président a assuré qu’il “a combattu le” Club de la construction “” et s’est montré confiant que ces enquêtes démontreront “que nous avons toujours agi correctement et honnêtement au profit de la population”.
Selon Vizcarra, le combat que son gouvernement a mené contre la corruption “a affecté de nombreux intérêts économiques “, c’est pourquoi ils essaient de l’éloigner, ce qui “n’est pas pratique pour la démocratie”.
Certains enregistrements lient Vizcarra au cas du chanteur Richard Cisneros, dit “ Richard Swing ”, enquêté pour son embauche présumée irrégulière au ministère de la Culture entre 2018 et 2020, à travers une série de contrats évalués à 155000 soles (plus de 35 000 euros).
Face à ces crimes présumés, le Congrès du Pérou a rejeté en septembre dernier une motion de censure contre Vizcarra pour sa prétendue incapacité morale avec 32 voix pour, 78 contre et 15 abstentions, bien que certains groupes politiques anticipent déjà une deuxième demande de licenciement en raison des nouvelles accusations.