Le prix Nobel de la paix est décerné dans une année marquée par la pandémie

Ce vendredi, le Comité Nobel norvégien annoncera le nom du lauréat du dernier des Prix Nobel, prix de la paix, dans une année nettement atypique en raison du covid-19 dans lequel l’annonce se fera par voie électronique.
Au total, 318 candidats, 211 personnes et 107 organisations, sont en lice cette année pour le prestigieux prix qui accorde un million d’euros à l’élu. Bien que les nominations soient secrètes depuis 50 ans, ceux qui proposent les candidats ont la possibilité, s’ils le souhaitent, de faire connaître librement leur choix. Parmi les nombreux noms qui résonnaient initialement, les pools se concentrent actuellement sur trois candidats: le jeune militant contre le changement climatique. Greta Thunberg, l’adversaire russe Alexey Navalny et le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (qui), Tedros Adhanom.
Le prix qui sera décerné ce vendredi vise à reconnaître «celui qui a plus ou mieux œuvré en faveur de la fraternité entre les nations, de l’abolition ou de la réduction des armées levées et de la célébration et de la promotion des accords de paix». Le lauréat est sélectionné par le Comité Nobel norvégien, un conseil de 5 personnes déterminé par le Parlement norvégien. Nous passons en revue les favoris:
Greta Thunberg
La jeune militante suédoise Greta Thunberg, une voix éminente dans la lutte contre le changement climatique, a été nominée pour le prix Nobel de la paix à plusieurs reprises pour son initiative «Fridays for Future». Il y a deux étés, Thunberg a commencé à faire grève tous les vendredis et à manifester devant le Parlement suédois pour exiger des mesures plus efficaces contre le changement climatique. C’est ainsi qu’est né le mouvement «Fridays for Future», le climat 15-M.
Après son discours au sommet de l’ONU sur le climat en Pologne et au forum de Davos, il est devenu un exemple pour de nombreux jeunes de divers pays, qui ont promu des initiatives similaires. L’attribution du Nobel à Thunberg serait une reconnaissance que l’action climatique et un engagement pour la paix vont « de pair ».
Alexey Navalny
Le chef de l’opposition russe Alekséi Navalny est un autre des noms avec plus d’options pour remporter le prix après son récent empoisonnement. Navalny est entré dans la politique russe en 2008, lorsqu’il a commencé à bloguer sur des allégations de faute professionnelle et de corruption dans certaines des grandes entreprises contrôlées par l’État et a depuis subi plusieurs atteintes à son intégrité physique ainsi que des emprisonnements. Son nom a gagné du terrain pour ce prix bien connu cet été, après avoir été empoisonné au Novichok dans la ville russe de Tomsk, en Sibérie, d’où il a pris un vol pour Moscou.
Tedros Adhanom
Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus a été élu Directeur général de l’OMS pour un mandat de cinq ans en mai 2017, et au cours de son mandat en tant qu’organisation, il a été confronté à la plus grande crise sanitaire mondiale de l’histoire récente, le covid19. La lutte contre la pandémie et la coordination mondiale de la riposte ont valu au premier président africain de l’OMS une nomination pour le prix Nobel de la paix.