Violents affrontements entre manifestants et police costaricienne

Un groupe de manifestants et la force publique de Costa Rica, se sont affrontés à proximité de la Maison présidentielle, où a culminé une protestation contre un éventuel accord gouvernemental avec le Fonds monétaire international (FMI) qui contenait plus d’impôts.
La manifestation s’est déroulée calmement le long des routes principales de la capitale du Costa Rica jusqu’à ce qu’elle atteigne le devant de la maison présidentielle, où la situation a changé quelques heures plus tard, lorsque les manifestants ont lancé des pierres sur la police, qui a répondu par gaz lacrymogène.
Attaques contre la police
Jusqu’à présent, il a été signalé au moins trois policiers blessés dans la tête et plusieurs détenus. «Les camarades ont commencé à recevoir une attaque brutale, ce n’étaient pas des pierres, c’était des morceaux de béton», a déclaré aux médias le directeur de la Force publique, Daniel Calderón.
La police a autorisé les manifestants à atteindre l’avant de la Maison présidentielle comme cela arrive souvent quand il y a ces types de mouvements, et placé des barrières métalliques pour former un périmètre gardé par la police.
Avant que les pierres ne soient jetées, la Force publique a repoussé le manifestants et les a emmenés de la maison présidentielle.
Polémique sur les manifestations
La manifestation a été appelée par le « Mouvement national de sauvetage », dirigé par l’ancien député Célimo Guido, qui a le soutien d’autres groupes sociaux et syndicaux.
Les manifestations ont commencé le 30 septembre et se sont caractérisées par des barrages routiers, mais au fil des jours le mouvement s’est affaibli, surtout depuis jeudi dernier lorsque l’ancien candidat à la présidentielle José Miguel Corrales, jusque-là leader du mouvement, s’est retiré en dénonçant que les manifestations avaient été pénétrées par groupes criminels.
Les manifestations se sont poursuivies malgré le fait que le 4 octobre, le président Carlos Alvarado a annoncé qu’il retirait la proposition de la discussion FMI.
Dialogue entre les parties
Le président a annoncé dimanche soir qu’à partir du 17 octobre, il commencera ses travaux un table de dialogue multisectorielle pour rechercher des solutions aux problèmes économiques et fiscaux du pays.
Il Mouvement national de sauvetage assure qu’il n’a pas été convoqué au dialogue et exige du président un engagement écrit de ne pas se rendre au FMI pour le reste de son mandat.
Barrages routiers
Depuis le début des manifestations le 30 mars, affrontements de la police avec des manifestants dans les provinces de Guanacaste (ouest), Limón (Caraïbes) et Puntarenas (Pacifique), où il y avait des barrages routiers.
Ce lundi là 7 points de barrage routier dans le sud du pays, l’un d’eux à la frontière avec le Panama, qui a interrompu le passage du transport international de marchandises.